Monsieur le Président, mes chers collègues,

L’heure est déjà bien avancée, je vais être très court, d’autant que notre collègue a déjà bien développé le sujet.

Pour autant, je ne sais pas s’il faut cacher la réalité derrière les propos élogieux de notre collègue Nicole Creusot, à croire que le futur, et même le présent, est satisfaisant.

Pour certains, vous connaissez le château de Tsarskoïe Selo à Saint-Pétersbourg qui était une friche à la sortie de la guerre par les bombardements allemands et qui est maintenant un château qui est superbe, qui reçoit beaucoup de visites et qui est inscrit d’ailleurs dans le circuit avec le château de Lunéville.

Mais mes chers collègues, la réalité, elle n’est quand même pas belle. Il faut quand même se le dire. Quand on arrive au château de Lunéville, en plus par temps gris, je peux vous dire que ce n’est pas très beau. J’y étais hier après-midi, quand on voit les deux ailes, elles ne sont pas belles, le crépi n’est pas bon, il a vraiment vieilli, les huisseries sont lamentables. Comment voulez-vous qu’on puisse attirer du monde dans un château qui présente cet aspect extérieur ?

Monsieur président, pour moi, cela manque de souffle, cela manque d’ambition. Lorsque le château a brûlé, cela a été un désastre, cela a aussi été une opportunité pour envisager l’avenir.

A l’heure actuelle, quelle est la programmation que nous avons pour l’avenir du château de Lunéville ? Quel est le projet ? Au niveau des bâtiments, on ne sait pas encore, alors que nous sommes dans une phase budgétaire, quelles sont les relations avec l’armée pour reprendre la partie qui nous intéresse ou qui peut nous intéresser. Quel est, au niveau du projet culturel, l’ambition que nous avons pour ces deux ailes ? Est-ce que le fait de restaurer la galerie pour 2700000 euros va nous permettre de reconstituer les appartements de Stanislas, ce qui pourrait être considéré comme une erreur parce que ce n’est pas forcément très intéressant ? Est-ce que c’est fait pour faire une salle de congrès, de réception, etc., alors que l’on a du mal, ne serait-ce qu’à Sion, à pouvoir réunir des Congrès là-bas ? Est-ce que l’on doit en faire une salle de mariage ? J’ai cru comprendre que le CNAM était plus actif à vouloir être présent que le Département ne l’était à l’heure actuelle. Très sincèrement, s’arrêter uniquement à l’animation, vous êtes capable de le faire, mais ce n’est pas cela que l’on attend d’un investissement, d’un bâtiment de cette nature pour le rayonnement de Nancy, du Département et de la Lorraine.

Alors, on entend bien aussi que dans le pôle métropolitain vous voulez mettre le château de Lunéville avec d’autres d’investissements. Est-ce que, à l’heure actuelle, vous ne levez pas le pied sur l’accélérateur, en vous disant que l’on va passer encore une fois le baigneur à une autre structure pour que celle-ci commence à faire des études, réfléchir de nouveau, et l’on retardera l’utilisation du château de Lunéville. Mes chers collègues, c’est vrai qu’il faut unir nos efforts, mais nous avons trop attendu pour l’utilisation de ce château, vous n’avancez pas suffisamment vite.
Merci.