Monsieur le Président,
Mes chers collègues,

L’Est du Lunévillois est un territoire rural qui connait malheureusement plus que d’autres les conséquences d’une désertification inquiétante qui touche nos campagnes. La pauvreté et le chômage frappent là plus qu’ailleurs. L’urbanisation qui a conduit ces dernières années à concentrer toujours plus les personnes, les entreprises et les services dans les villes ne doit plus se faire au détriment de nos concitoyens ruraux. Pollution et transports saturés, telles sont les premières limites de ce phénomène qui commencent à se faire sentir et qui vont sans nul doute s’amplifier dans les prochaines années.

La ruralité peut et doit avoir avenir. Elle offre une réelle qualité de vie à ses habitants à la condition que soit respectée l’équité entre les territoires. Cette dernière n’a malheureusement pas toujours été au rendez-vous. Les annonces de fermetures de classes dans nos villages en sont malheureusement le symbole. A Cirey-sur-Vezouze la seule banque qui restait a fermé son bureau brutalement et sans concertation. A l’exception d’un DAB, très souvent en panne, les habitants de toutes les communes du secteur de Cirey doivent se rendre à Blamont pour retirer de quoi payer leurs achats quotidiens. C’est inacceptable !

De même à Badonviller la seule agence bancaire qui restait, le crédit agricole, a annoncé la fermeture effective de son bureau au 14 avril. C’était le seul DAB qui subsistait sur la commune.
Il nous appartient aujourd’hui de renverser la vapeur afin de garantir un avenir à nos campagnes. C’est pourquoi avec l’ensemble des habitants et des élus du territoire nous nous mobilisons pour maintenir une présence des activités bancaires sur l’Est du Lunévillois.
Cette présence à Badonviller comme à Cirey-sur-Vezouze est importante pour la vie quotidienne de nos concitoyens.

Monsieur le Président, mes chers collègues, pouvons-nous compter sur vous pour appuyer notre démarche auprès de ces banques et plus généralement pour redonner confiance à la ruralité.
Je vous remercie.

Rose-Marie Falque