Session publique du 22 mars 2022.
Question d’actualité de Thibault BAZIN :
Conseiller départemental du canton de Lunéville-2
Madame la Présidente,
Le département a engagé de nombreux investissements dans ses bâtiments, notamment grâce au Plan Collège Nouvelle Génération. Notre collectivité est obligée de réaliser un diagnostic de repérage de l’amiante lors de la rénovation pour tous les bâtiments antérieurs au 1er juillet 1997. Si la présence d’amiante est confirmée, le désamiantage se révèle nécessaire.
Se pose ensuite la lourde question du traitement des déchets amiantés, puisque l’enfouissement est la solution jusqu’alors privilégiée essentiellement en raison de son coût. Mais l’Union Européenne s’est prononcée contre ce procédé qui n’élimine pas le risque à moyen terme. La résolution du parlement européen du 14 mars 2013 sur les risques liés à l’amiante pour la santé au travail et les perspectives d’élimination complète de l’amiante encore existante a indiqué dans son considérant “E“ qu’il serait [donc] largement préférable d’opter pour des installations d’inertage de l’amiante.
A ce jour, l’inertage reste la seule alternative définitive. Le groupe Europlasma situé à Morcenx a créé la seule usine au monde qui vitrifie les déchets amiantés en les portant à très haute température, garantissant ainsi la destruction définitive de la fibre d’amiante et la capture des métaux lourds dans la matrice vitreuse. Aussi, elle est capable de valoriser le sous-produit totalement inerte ainsi obtenu pour la voirie.
En raison de ces éléments, je viens donc vous demander si le Conseil Départemental a l’intention de privilégier demain l’inertage plutôt que l’enfouissement des déchets amiantés pour ces investissements.
Un des collèges concernés demain par du désamiantage est le collège Guérin à Lunéville.
Une première réunion de concertation a d’ailleurs eu lieu le 24 février dernier en vue de la programmation des travaux en 2023-2024.
Pour autant, le toit terrasse d’une partie de l’ensemble immobilier prend actuellement l’eau avec des classes fermées comme l’atelier vente, ce qui pénalise fortement l’enseignement dans l’établissement.
C’est d’autant plus préjudiciable pour les élèves déjà très défavorisés de la section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA). Le Collège Guérin accueille en effet de nombreux élèves en situation de précarité et cette fermeture de leurs salles habituelles risque de les fragiliser encore davantage si cette situation venait à durer.
Je viens donc vous demander si le Conseil Départemental peut anticiper la réfection de la couverture concernée dans les meilleurs délais afin de redonner des espaces précieux à la vie scolaire.
Thibault BAZIN