Session publique du 24 février 2025
Intervention de Sylvaine SCAGLIA
Conseillère départementale du Canton de Saint-Max
Madame la Présidente,
La suspension temporaire de 6 mois que vous avez prise, par arrêté, à l’encontre de la
structure gérée par l’association Gouvernail à Mousson qui accueillait des jeunes
confiés à l’ASE, pourrait être dans le cas précis, une très bonne nouvelle !
Pour autant, « soupçons d’agression sexuelle sur mineur, enfants enfermés, graves
dysfonctionnements, violences verbales, humiliations, entrave à la liberté,
déscolarisation et problème d’hygiène » sont des faits qui sont effroyables et
insupportables !
A lire l’article de la presse locale, cette structure encadrait 7 adolescents de 14 à 18 ans,
confiés à l’ASE , dans des conditions indignes !
Comment alors expliquer un tel écart entre les contrôles réalisés fin juin et votre
arrêté pris 6 mois plus tard, fin décembre ? J’ai du mal à comprendre qu’il ait fallu
autant de temps pour prendre une telle mesure d’urgence et de protection envers des
adolescents confiés à notre Département !
Agréée par notre collectivité depuis 2008, comment cette structure a-t-elle pu, en tout
impunité, en arriver à laisser faire de tels actes ?
J’ai lu également dans cet article, « vos injonctions qui ont été engagées à l’égard de cette
structure » ! Mais pourquoi attendre les appels au secours des adolescents au 119 pour
prendre une décision qui semblait déjà inévitable depuis longtemps ?
Comment imaginer, je cite, que « l’association revienne dans les canons » ! C’est
manquer cruellement de discernement que de croire que l’équipe à la tête de cette
structure puisse changer ses méthodes !
Madame la Présidente, les faits sont graves, les négligences sont trop évidentes pour
passer sous silence la situation et, puisque j’imagine qu’une plainte a été déposée et
qu’une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités, je vous demande
aujourd’hui de m’expliquer comment nous avons pu en arriver là ?
Vous qui faite de la Jeunesse un étendard Départemental, comment justifier un tel
dysfonctionnement ? Avez-vous pris des mesures pour contrôler les autres structures
qui accueillent les enfants confiés à l’ASE ? Ces enfants qui n’ont souvent plus de famille,
nous leur devons protection et sécurité !
Je vous remercie pour vos explications !
Sylvaine SCAGLIA