Session du 25 novembre 2024.
Intervention d’ Alexandra HUGO :
Conseillère départementale du Canton de Lunéville-1.
Madame la Présidente,
Mes chers collègues,
Depuis des années, le département de Meurthe-et-Moselle affiche des moyens financiers importants pour la restauration du château de Lunéville, un monument clé de notre patrimoine. Pourtant, alors que nous examinons les budgets et la gestion de ce projet, il apparaît que cette ambition reste souvent au stade l’annonce, tandis que les actions concrètes, elles, peinent à se matérialiser.
Pour 2024, un budget de 2,86millions d’euros a été alloué : 1,5 million pour le fonctionnement, incluant les frais de sécurité, et 1,36 million pour des investissements, auxquels s’ajoute une contribution régionale de 400 000 euros spécifiquement dédiée aux investissements concrets. Cependant, le département assume seul les frais de fonctionnement, tandis que certaines priorités de restauration , comme les toitures et menuiseries du corps central, continuent d’être repoussées. Ce morcellement des travaux, au lieu de garantir une restauration cohérente, risque d’entrainer des retards et des surcoûts importants.
Le rapport de la session du 4 novembre inclut des investissement variés, tels que 80 000 euros pour les parterres et 150 000 euros pour des acquisitions d’œuvres. Bien que nous ayons soutenu ces initiatives, il est essentiel de s’assurer qu’elles ne détournent pas des ressources nécessaires aux restaurations urgentes, et de recentrer les priorités sur les éléments vitaux de l’édifice.
Enfin, cette gestion morcelée du chantier laisse penser que l’exécutif départemental privilégie les annonces à la réelle avancée des travaux. Derrière l’affichage de moyens considérables, les retards et les choix stratégiques interrogent la volonté réelle d’aboutir à un projet structuré pour ce monument emblématique de notre patrimoine.
Au final, il est essentiel que le château de Lunéville, un bien précieux pour tous les Meurthe-et-Mosellans, ne soit pas traité comme une simple question de communication, mais comme une priorité patrimoniale nécessitant une action cohérente et rigoureuse.
Madame la Présidente, à quel moment le département recentrera-t-il ses priorités pour garantir la préservation de l’intégrité du château sans disperser les ressources, au risque de faire supporter aux contribuables de Meurthe-et-Moselle une charge budgétaire toujours plus lourde ?
Alexandra HUGO