Session publique du 14 décembre 2016.
Intervention de Thibault BAZIN:
(Conseiller départemental du canton de Lunéville 2)
« Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, mes chers collègues,
Concernant les routes départementales, on peut tout d’abord saluer le souci d’objectiviser la programmation avec le déploiement d’un système d’informatisation routier, s’appuyant sur une auscultation des réseaux routiers. La conférence territoriale dédiée a été très appréciée, nous vous en remercions ainsi que les services pour leur implication. Cette programmation technique devrait appeler une programmation financière.
Ce rapport ne semble pas évoquer le financement de l’étude pour le tronçon oublié de la RN4 dans le contrat de plan entre Gogney et Blâmont. Pourtant, la présentation orale l’a mentionné. Pourriez-vous nous préciser où sont inscrits au budget les crédits conformément à votre engagement de co-financement avec l’État et la Région ?
Notre département va s’engager en 2017 avec 1,4M€ d’augmentation des crédits en investissement. Cela va dans le bon sens mais semble bien insuffisant. Aujourd’hui, dans un budget contraint, on peut constater que les besoins d’investissement sont supérieurs aux crédits que nous inscrivons. Mon collègue, Michel MARCHAL, l’a souligné à bon escient. L’utilisation accrue de l’emprunt, alors que les taux d’intérêt sont encore bas, permettrait d’investir davantage dans notre patrimoine départemental. Emprunter pour emprunter n’a pas de sens. Il faut emprunter à bon escient, pour des investissements qui ont du sens. Juste un exemple qui va peser justement sur les générations futures : l’emprunt du PPP pour notre WIFIMAX est bien malheureux. Une gestion rigoureuse aurait dû faire un choix bien différemment.
Concernant les ouvrages d’art départementaux, le patrimoine est lui aussi vieillissant. L’âge n’est pas toujours synonyme de maladie et cela ne peut baser un argumentaire en faveur de l’investissement. Il convient de souligner que la surveillance de ce patrimoine est très sérieux avec les contrôles annuels, les visites périodiques, les inspections détaillées périodiques et les visites d’appuis immergés. L’important étant surtout de réparer les ouvrages qui pourraient s’avérer dangereux quelque soit leur âge en se basant sur l’indice de gravité. 8 seraient à ce jour classés en 5.
Bien sûr, nous sommes satisfaits non seulement de la prévision de réfection du pont blanc sur la RD 31 à Lunéville puis du pont de la RD 400 à Varangéville a priori en 2018, mais aussi de la confirmation des études mais aussi des études budgétées en 2016 et renouvelées à ce budget 2017 de la RD 74 à Tonnoy et de la RD 116 entre Dombasle et Rosières.
Avec un budget de 4,9M€, il faudra attendre 2020 pour la réalisation de ces 4 ouvrages, à raison d’1 par an. Là encore, les besoins en investissement sont bien supérieurs aux crédits que vous proposez.
Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, pourriez-vous modifier les choix budgétaires que vous nous proposez pour augmenter les enveloppes dédiées à l’investissement en faveur de notre patrimoine départemental, routes et ouvrages d’art ? »