Collège GUYNEMER – Agir face à la crise de l’insécurité.

Session du 25 novembre 2024.

Intervention de Catherine KRIER :

Conseillère départementale du Canton Grand Couronné

Madame la Présidente,

Mes chers collègues,

La situation au collège Guynemer de Nancy est devenue intenable et nécessite des actions immédiates. Depuis plusieurs semaines, cet établissement subit une escalade de violences et de harcèlement inacceptable. Des enseignants et du personnel sont la cible de menaces graves sur les réseaux sociaux. Certains ont même dû déposer des plaintes pour injures et diffamation. Le 17 octobre dernier, excédés par ce climat d’insécurité, les enseignants ont été contraints de faire grève, tandis que certains modifient désormais leurs trajets pour éviter d’éventuels dangers. Il est inadmissible qu’un collège, lieu d’éducation et de sécurité, devienne un espace de peur.

Les menaces visant les enseignants de Guynemer sont d’une gravité extrême je cite : « On a vue ta vidéo, on sais où tu veut en venir mon frère, on viendra pour l’honneur de l’islam, pour notre honneur on éliminera tout c’est mécréants ». Ces mots rappellent les tragédies qui ont frappé notre pays, de Samuel Paty à Dominique Bernard, victimes d’un islamisme radical qui a transformé l’école en cible. Ce climat n’a pas sa place dans nos établissements scolaires, et il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité de ceux qui y étudient et y enseignent.

Guynemer n’est, hélas, pas un cas isolé. Dans d’autres collèges de Meurthe-et-Moselle, les actes de harcèlement et d’intimidation se multiplient, perturbant profondément la vie scolaire. Au collège Jacques Gruber de Colombey-les-Belles, des actions de sensibilisation ont été menées localement, mais sans le soutien coordonné et structuré du département, elles demeurent limitées. À l’échelle nationale, 6 % des collégiens se déclarent victimes de harcèlement, un chiffre inquiétant que notre département ne peut plus ignorer.

Le programme « Égalité, Fraternité, Agissez ! 2024  » du département, bien que louable, ne suffit pas. Des actions plus fermes sont nécessaires : sanctions immédiates, renforcement des dispositifs de sécurité, et accès à un accompagnement psychologique pour les victimes. Nous devons également travailler étroitement avec le rectorat pour élaborer une réponse proactive et coordonnée face à cette crise. Seule une collaboration renforcée et des actions concrètes permettront de garantir la sécurité et la sérénité dans nos collèges.

Les attentes sont claires : il faut agir, maintenant. Nos familles et nos enseignants n’attendent plus de discours, mais des mesures tangibles pour restaurer l’ordre et la sécurité.

Catherine KRIER