Commission permanente du 6 Juillet 2015.
Intervention de Michel MARCHAL :
(Conseiller départemental du canton de Baccarat)
Monsieur le Président,
Avant que vous donniez la parole aux quatre Vice-présidents, qui nous présenteront chacun une partie de votre projet départemental, je souhaite au nom du groupe évoquer la méthode.
Je ne conteste pas le fait que souhaitiez communiquer et échanger sur votre projet pour les six années à venir. Le contexte nouveau, issu de la réforme territoriale, provoquant un renouvellement de l’assemblée départementale tous les six ans justifie un tel engagement et donne plus de lisibilité à l’action.
Même si ce document correspond à votre projet de campagne le mettre en débat aurait pu et aurait dû être une bonne démarche.
La méthode, quant à elle est contestable. Elle ne respecte pas le fonctionnement démocratique que nous pouvions espérer.
Monsieur le Président,
Comment accepter que le 11 juin, ici, dans ces locaux, vous réunissiez un grand nombre d’associations et que vous n’ayez pas souhaité y convier les élus de notre groupe. Cette volonté d’exclure ne correspond pas à notre esprit démocratique. Si cette réunion était considérée comme un temps d’échange et de partage d’idées pour amender le projet départemental nous pouvons également nous étonner de l’absence, non seulement des élus de l’opposition mais aussi des composantes économiques de notre département. Et pourtant chacun sait l’importance de ces structures dans l’action et le développement des territoires.
Monsieur le Président,
Comment accepter que le rapport de session soit transmis aux agents de la collectivité avant même que le débat n’ait eu lieu. Devons-nous en conclure que ce rapport sera voté en l’état et que le débat que nous allons avoir dans quelques instants n’en changera ni la forme ni le fond. Nous pouvons donc nous interroger sur l’objet de ce débat et la nécessité de le faire.
Dans le cadre de ce nouveau mandat nous pouvions espérer une nouvelle gouvernance. Les dernières élections départementales et la progression du vote extrême auraient dû vous interpeller et vous inciter à plus de concertation et plus de solidarité au sein de cette assemblée.
Rien n’a changé, votre majorité pourtant affaibli lors des dernières élections départementales ne se remet pas en cause.
Monsieur le Président,
Comment accepter l’exclusion du débat d’une une force politique renforcée lors de cette dernière consultation.
L’Union de la Droite et du Centre représente aujourd’hui près de 40% des élus de cette assemblée. Vous ne pouvez pas ignorer cette progression de la droite départementale qui dorénavant fait jeu égal avec le parti socialiste. De 60% d’élus dans la précédente assemblée, votre groupe ne représente plus que 43 %. C’est dire que le projet départemental que vous nous proposez qui est, pour la plupart des actions dans la continuité de la politique menée ces dernières années, n’a pas reçu une adhésion frange et massive. Bien au contraire puisque votre groupe a régressé.
Cette approche devrait vous encourager à plus de modestie et plus de dialogue.
Cette donnée ne doit pas vous échapper. Elle doit, bien au contraire, vous inviter à plus de prudence et de respect de l’opposition.
Monsieur le président,
Est-il bon de vous rappeler que l’UDC, territorialement représente 291 communes sur 574 ?
Monsieur le président,
Voilà en quelques mots les remarques que je souhaitais faire au nom de notre groupe. Je pense que vous aurez mesuré notre mécontentement.