Session publique du 22 juin 2015
Question d’actualité de Stéphane PIZELLE :
(Conseiller départemental du canton de Pont-à-Mousson)
Monsieur le Président, Cher(e)s collègues,
Depuis votre élection en mars dernier, je suis sensible à vos discours prônant l’écoute, le travail en commun, votre goût prononcé pour le respect de l’opposition et votre volonté d’être le président de tous les Meurthe-et-Mosellans.
Aussi, je vous suggère de passer de la parole aux actes !
Le canton de Pont-à-Mousson, que nous représentons, avec ma collègue Maryse Altermatt, souffre depuis de trop nombreuses années de points noirs considérables en matière d’infrastructures routières, rendant les conditions de circulation dangereuses sur certaines voieries départementales.
Cette campagne électorale et son résultat ont renforcé nos convictions en la matière.
Pendant des années, de nombreuses municipalités du Canton ont signalé aux services du Conseil Départemental ces dangers potentiels mais rien n’y a fait.
Aussi, je profite de ce moment d’expression libre pour exprimer mes inquiétudes sur la dangerosité de l’Avenue de l’Europe, à Pont-à-Mousson, qui attend depuis des années un giratoire pour réguler l’entrée de Ville côté Metz et la sortie de 3 lotissements, sur la dangerosité du carrefour de l’Espace Montrichard, toujours à PAM qui dessert le siège de la Communauté de Communes et la salle socioculturelle de la Ville qui attire des centaines de personnes chaque semaine, la dangerosité de la route de Norroy pour les habitants du lotissement de la Louvière qui ont multiplié les pétitions auprès de vos services et qui n’ont jamais eu de réponses du conseiller général sortant, la dangerosité du carrefour de la route de Champey où les accidents aux conséquences corporelles graves se multiplient et enfin la dangerosité de la route départementale menant à Jezainville où la vitesse excessive des automobilistes exaspère le Maire et ses habitants qui se retrouvent démunis et ont le sentiment d’être oubliés et même abandonnés.
Enfin, vous aurez remarqué que je n’ai même pas osé aborder le sujet de la rocade Nord, véritable arlésienne dans notre canton et totalement décrédibilisée par l’ancien conseiller général qui la promettait à chaque élection. Cette infrastructure est pourtant essentielle pour le bien être des habitants de Pont-à-Mousson mais aussi pour le développement économique. J’espère fortement que celle-ci verra le jour avant la fin de la mandature.
Monsieur le Président, j’ai conscience des difficultés financières que rencontrent les collectivités territoriales suite à la baisse sans précédent des dotations de l’Etat mais je vous demanderai néanmoins d’étudier, avec vos services, les solutions qui pourraient être apportées pour permettre aux habitants et contribuables de notre canton de pouvoir se déplacer sereinement et en toute sécurité sur nos routes.
Je vous remercie pour votre écoute
Réponse d’André CORZANI :
(Conseiller départemental du canton du Pays de Briey)
Merci Monsieur le Président. Monsieur PIZELLE, mon cher Stéphane, je voudrais d’abord dire que ce n’est pas le fait d’intervenir devant le conseil départemental qui fait qu’un dossier puisse immédiatement relever de sa compétence, c’est même l’inverse dans les propos que tu viens de tenir. Nous ne sommes pas responsables de tout ce qui se fait dans le département.
C’est intéressant cette question parce qu’elle nous renvoie justement aux responsabilités au minimum croisées, quelques fois exclusives, des communautés de communes ou des communes. Moi qui suis un fervent partisan de l’autonomie communale, moi qui comprends et favorise la recherche de coopération intercommunale, je serais tenté d’en appeler à l’exercice fort, déterminé, de ces compétences par ces différents niveaux de responsabilité. Je vais revenir en quelques mots sur les éléments qui fondent cette intervention pour dire d’abord que les aménagements situés en agglomération ou liés, et c’est le cas, à l’urbanisation de la commune relèvent de la compétence de la commune. C’est le cas de celui évoqué de l’avenue de l’Europe à Pont-à-Mousson comme celui du carrefour de l’espace Montrichard.
J’entends que l’on attend depuis longtemps, qu’on se désespère. C’est formidable de faire en sorte que ce soit cette assemblée qui serve d’évocation, de projets qui souffrent et qui nécessitent, effectivement, je le confirme, je suis prêt à cosigner avec toi, un courrier disant aux acteurs locaux : « Dépêchez-vous, il y a impatience et il y a une demande légitime ! ». De même pour les problèmes de sécurité évoqués de traverses d’agglomérations, la route de Jézainville, liée aux vitesses pratiquées, cela relève strictement, et j’en sais quelque chose, pour en avoir la responsabilité pour ma part sur mon territoire, relève du pouvoir de police du maire. Donc qu’il y ait nécessité, besoin, d’un accompagnement technique, que nous répondions à une sollicitation qui nous permette de donner quelques explications, nous y sommes prêts, mais évidemment, nous ne ferons jamais à la place de l’élu en compétence.
D’une manière générale, les difficultés, je l’ai dit et c’était contenu dans votre question, les difficultés viennent de l’urbanisation, comme à Norroy où l’aménagement du lotissement n’a pas tenu compte de l’accès à la départementale, je veux le dire et le redire, puisqu’à l’époque les choses avaient été indiquées comme telles, comme il aurait dû logiquement le faire. Les aménagements aujourd’hui, nécessaires demandent une démarche partenariale bien entendu avec les communes concernées. L’achèvement de la rocade de Pont-à-Mousson qui semble là aussi relever, je ne sais plus le terme que tu as utilisé, du serpent de mer, déviation du Pré-la-Tour, résoudrait pour partie les problèmes de circulation avenue de l’Europe, ça a été dit. La mise en œuvre de ce projet doit être réalisée bien entendu dans le cadre d’un partenariat que j’ai évoqué dans l’un de mes autres réponses avec la communauté de communes du bassin de Pont-à-Mousson.
Mais j’ai le sentiment lorsque je termine les réponses à toutes ces questions, non pas que chacun vient ici pour faire son marché, je n’ai pas cela à l’esprit, mais je pense que d’abord, il y a sans doute nécessité de réfléchir, et cela relève de la responsabilité de chacun des groupes politiques organisés au sein de notre assemblée pour que nous soyons à même les uns et les autres d’ordonner les priorités que j’ai plusieurs fois évoquées puisque nous sommes, bien entendu, conseillers responsables de nos secteurs et vis-à-vis de nos mandants mais nous sommes élus conseillers départementaux et, à cet égard, nous avons sans doute, les uns et les autres, à se projeter et à faire œuvre de cet effort tout à fait salvateur, salutaire et qui serait parfaitement bien compris par nos électeurs, et il y a, je viens de le dire, nécessité aussi, partout où nous sommes de faire en sorte que celles et ceux qui sont en charge de ces vraies responsabilités soient placés en face d’elles et les assument même s’ils doivent rechercher, ce que nous sommes prêts à faire, encore une fois, des articulations, des accompagnements, de la part du conseil départemental. Je vous remercie.