Session publique du 29 juin 2017.
Question d’actualité de Jean LOCTIN :
(Conseiller départemental du canton Nord-Toulois)
Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Depuis plusieurs années déjà le domaine du moulin de Villevaux est en sommeil. Alors que nous nous apprêtons à nous prononcer sur le Schéma Régional de développement Touristique il serait dommage de continuer à passer à côté d’un site d’intérêt naturel particulièrement fréquenté dans la Petite Suisse lorraine.
Je vous propose donc de réveiller cette belle endormie.
A l’instar de la nouvelle gouvernance du Château de Lunéville, associons un nouveau partenaire pour redonner un avenir au moulin. Je pense à la communauté de Commune du Bassin de Pont-à-Mousson. En 2015, elle avait été associée très justement au comité de réflexion sur l’avenir du moulin.
Monsieur le Président, mes chers collègues, si elle peut définir un projet laissons-lui les rennes et mettons tout en œuvre pour l’accompagner avec les outils qui sont les nôtres.
En faisant appel à la taxe d’aménagement pour son financement puisque le Moulin de Villevaux est un Espace Naturel Sensible.
En mettant en place un bail emphytéotique comme nous le faisons pour la maison de l’environnement de Vaudigny.
Monsieur le Président, nous devons remettre en marche ce dossier.
Je vous remercie de la réponse que vous voudrez bien nous donner.
Jean LOCTIN
Réponse de Catherine BOURSIER :
Conseillère départementale du canton Entre Seille-et-Meurthe
Merci Monsieur le Président, mes chers collègues, cher Jean LOCTIN,
Vous parlez de belle endormie, je vous imagine en prince charmant, mais c’est presque une constante dans la nature de nos relations.
Le Département a eu la chance de se faire léguer par Monsieur Husson ce Moulin de Villevaux dont vous rappelez, à juste titre, que c’est un site absolument remarquable. Dans la logique qui est la sienne en termes d’aménagement et de développement local, le Département n’a pas manqué d’associer, vous le rappelez également, l’ensemble des acteurs locaux au sein d’un comité de pilotage que préside et anime notre collègue Audrey NORMAND en sa qualité de vice-présidente à l’environnement.
Vous êtes d’ailleurs très présent au sein de ce comité de pilotage, de même que Bernard Burté, vice-président de la Communauté de communes de Pont-à-Mousson. Il y a effectivement eu des propositions, des orientations, une étude. Une large association, y compris de la société civile autour de ce site. Il me semble que la Communauté de communes a clairement exprimé sa volonté de ne pas s’associer à ce projet autrement que sur le volet de l’animation du site. Elle n’entend pas, pour ce que nous en avons compris, intervenir dans le projet autrement que sur l’animation du site. Pour ce qui nous concerne, et parce que nous partageons l’idée que ce site est exceptionnel et qu’il peut être un élément structurant du territoire de la Petite Suisse Lorraine au cœur du Val de Lorraine, nous continuerons notre action pour sa préservation, évidemment, et pour son développement. Cette action s’inscrit naturellement dans notre politique globale de préservation et de mise en valeur des sites remarquables et des espaces naturels sensibles du Département.
Permettez-moi d’ailleurs de corriger ce que vous avez dit : si les sites qui entourent le bâtiment du Moulin sont classés au titre des espaces naturels sensibles, le Moulin lui-même, n’est pas un espace naturel sensible. Il ne peut donc pas bénéficier du financement de la taxe d’aménagement. En revanche, et c’est un engagement pris de longue date y compris à l’époque de la présidence de Michel DINET, il est bien clair que la totalité du legs de Monsieur Husson est destinée à couvrir les frais que peuvent entrainer ce site (entretien, financement, études déjà diligentées).
Néanmoins, et même si ce legs fut fort, fort généreux, il est bien minime au regard des sommes qui ont été ou auront à être engagées puisque je vous rappelle que plusieurs opérations ont déjà été réalisées sur ce domaine, notamment des opérations de réaménagement des ouvrages hydrauliques, la restauration des continuités écologiques ou le remplacement de la passerelle piétonne. Ce que nous avons décidé de faire, mais je parle sous le contrôle d’Audrey, c’est la menée des réseaux qui devrait être faite rapidement, ce qui permettra d’envisager plus rapidement une occupation des bâtiments pour laquelle plusieurs pistes sont à l’étude avec les acteurs du territoire. Ce que vous ne pouvez pas manquer de savoir, je rappelle votre assiduité aux réunions du comité de pilotage dont la dernière s’est tenue le 22 mars dernier.
Voilà, mes chers collègues, ce que je pouvais vous redire sur ce site en confirmant tout l’intérêt du Département pour son développement et sa promotion.