Session publique du 23 novembre 2016.
Question d’actualité de Corinne LALANCE :
(Conseillère départementale du canton Nord Toulois)
Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Depuis quelques semaines, nombre de témoignages me sont parvenus quant à la décision prise par le conseil départemental lors du budget de supprimer 2 lignes de TED durant les vacances scolaires. Je veux parler des lignes R450 (Toul – Vaucouleurs) et R420 (Villey-Saint-Etienne – Nancy).
Ces lignes, bien que peu fréquentées lors des vacances scolaires représentaient pourtant un service public essentiel pour certains de nos concitoyens les plus fragiles et notamment les personnes âgées ou handicapées incapables de se déplacer par elles-mêmes. Ces personnes, souvent isolées se sont retrouvées durant cette période sans l’unique moyen de transport qui leur permettait d’aller faire leurs courses, de prendre rendez-vous chez le médecin et plus généralement d’améliorer leur vie quotidienne. Ainsi une partie de nos concitoyens les plus vulnérables ont perdu en autonomie à la suite de cette décision, les obligeants à faire appel à leurs familles, voisins ou amis pour se déplacer. Malheureusement tous n’ont pas eu la chance d’être aidés durant cette période. C’est pourquoi, alors que les vacances scolaires approchent, je vous interpelle aujourd’hui.
Monsieur le président, mes chers collègues, le département est la collectivité territoriale cheffe de file en matière d’action sociale, elle est le fer de lance de la solidarité. Nous ne pouvons pas laisser ces personnes sur le bord du chemin. Certes, une information a été donnée aux usagers de ces lignes. Mais cela n’est pas suffisant. Une alternative au TED n’a pas pu être mise en œuvre avec d’autres moyens de transport dont les tarifs peuvent être prohibitifs pour beaucoup. Par exemple, une course de quelques kilomètres d’une commune rurale à la ville pour aller faire ses courses peut facilement atteindre 40€. Plus grave, si l’usager de soins médicaux n’a pas la bonne mutuelle, il peut être pénalisé par une lourde facture de transport pour avoir fait face à une urgence. Avant de supprimer ces lignes pendant les vacances, le conseil départemental aurait dû, par le dialogue avec les communes concernées, trouver une solution alternative.
Monsieur le président, nous devons mettre en place une solution adaptée à la situation de ces personnes fragiles. Toutes les possibilités n’ont pas été envisagées. La suppression pure et simple de ces deux lignes en période de vacances scolaire nous parait excessive. Pourquoi ne pas envisager de faire circuler des bus adaptés lors de ces périodes. Ceux-ci pourraient d’ailleurs circuler et marquer les arrêts que si les usagers en ont fait la demande auparavant.
Monsieur le président, mes chers collègues, je pense que face à ce problème, des solutions existent. Je vous pose donc cette question : quelles solutions comptez-vous apporter à ces personnes pour qu’elles retrouvent leur autonomie lors des vacances scolaires ?
Je vous remercie pour votre attention.