Monsieur le Président,

Alors que le premier Ministre avait autoritairement décidé de limiter la vitesse à 80 km/h sur l’ensemble du réseau routier sans séparateur central, le 1er juillet dernier, vous aviez décidé, seul, par voie de presse, de soutenir cette mesure, forçant, après le dépôt de notre motion, ,votre majorité, traversée par des courants contradictoires, à conforter votre décision.

Il est vrai que vous n’avez pas mesuré le réel mécontentement de nos concitoyens vivant en milieu rural et la fronde, voire l’insurrection que cette mesure provoqua, couplée à l’augmentation du prix de l’essence. C’est cette France périphérique que vous avez méconnue.

De nouveau, le mois dernier, alors que le gouvernement édulcorait sa position, par trop dogmatique, vous avez, sans doute dans l’infini confort de votre solitude, décidé d’agir de nouveau seul, par média interposé, pour faire connaître votre décision d’attendre la tenue de l’expérimentation biannuelle, que le premier Ministre vient pourtant de supprimer !

Monsieur le président, le 26 mars 2018 nous vous avons interpellé sur ce sujet et par conséquent sur la sécurité routière de nos concitoyens fréquentant les routes départementales. Aujourd’hui, nous renouvelons notre demande :

Elus, pour une grande part d’entre nous, conseillers départementaux de territoires ruraux, et connaissant particulièrement bien nos routes, nous souhaitons que, dès à présent, vous instauriez une commission ad hoc, associant à nos côtés, les élus locaux, les agents départementaux, ayant une connaissance approfondie des routes et des conditions de circulation, les représentants des compagnies de gendarmerie, responsables des SDIS dont l’expertise est reconnue ; pour établir une cartographie d’usage sécuritaire de nos routes.

Dans cette perspective, vous pourrez bénéficier d’une réelle légitimité : celle de notre assemblée.

Merci pour votre réponse.

 

Jean LOCTIN